1 févr. 2010

29- Les marées rouges.

          Parmi les 5 000 espèces du phytoplancton marin, 300 ont la capacité de proliférer au point de décolorer la surface de la mer et de produire une spectaculaire « marée rouge » faite de millions de cellules par litre d'eau.
         Les algues microscopiques qui constituent ces efflorescences sont une gourmandise très recherchée par les huîtres, les moules, les coquilles Saint Jacques et les palourdes. En outre, comme les fruits de mer aussi bien que les larves de crustacés et de poissons à nageoires se régalent des microalgues, une marée rouge peut être une véritable aubaine pour l'aquaculture et pour les pêcheries naturelles.
        Les marées rouges sont également connues en tant que floraisons d'algues – des afflux soudains d'algues unicellulaires colorées en quantité massive peuvent colorer des secteurs entiers d'un océan ou d'une plage en rouge sang.
       Tandis que certaines soient relativement inoffensives, d'autres peuvent être porteuses de toxines mortelles causant la mort de poissons, d’oiseaux et de mammifères marins.
Dans certains cas, même des humains ont été incommodés par des marées rouges bien que l’exposition humaine ne soit reconnue comme mortelle.

S'ils peuvent être mortels, les phytoplanctons constitutifs des marées ne sont pas nocifs en petit nombre.
On pense que c'est dans la Bible qu'est apparue la première référence littéraire (1 000 ans avant Jésus Christ) à des efflorescences d'algues nuisibles. « Toutes les eaux du Fleuve se changèrent en sang. Les poissons du Fleuve crevèrent ; et le Fleuve s'empuantit, et les Égyptiens ne purent plus boire l'eau du Fleuve » (Exode 7, 20–21). Dans ce cas précis, une algue non toxique s'était tellement concentrée dans l'eau qu'elle en avait épuisé l'oxygène et fait suffoquer les poissons comme les invertébrés. Des efflorescences d'algues non toxiques peuvent donc être désastreuses pour les écosystèmes locaux, sans parler de l'épouvante ressentie par des touristes fuyant la vision macabre de poissons morts flottant au milieu de l'écume et de la mousse.
         Les signalements d'efflorescences d'algues nuisibles en relation avec les maladies humaines ou avec les dommages subis par l'aquaculture retiennent de plus en plus souvent l'attention de la presse, des médias électroniques et des publications scientifiques et le nombre de chercheurs qui écument leurs eaux familières à la recherche des algues coupables ne cesse d'augmenter.

Posté le 28 avril 2010

Aucun commentaire: